Qu'est-ce que la Liberté ? Un liquide, comment cela peut-il être un enjeu politique ? - Histoire et société (2023)

La liberté a été le jour où j'ai connu la joie de la libération enfant... Et ce moment d'explosion s'est poursuivi d'autres manières pendant des années... Jusqu'à mon militantisme juvénile en pleine guerre d'Algérie, où j'ai commencé à apprendre. Histoire... Dans quelle mesure la liberté était-elle vraiment un enjeu politique important ?

Jean-Richard Bloch, qui a joué un rôle important dans le parti de Maurice Thorez, a défini les deux "espaces de liberté" de l'intellectuel, de l'artiste : l'un réel, l'autre illusoire. La première, la vraie, disait-il, est celle où s'exerce le jeu du tempérament, de l'invention, de la découverte et du travail. Cette liberté est inaliénable. "Toute société, quelle qu'elle soit, tant qu'elle ne veut pas mourir, la reconnaît et l'honore par une sorte d'instinct et comme un bien sacré." Car alors, à travers les oeuvres, c'est le symbole de l'émancipation humaine, où chacun voit son potentiel inventif, créatif amplifié, où l'émotion et la raison ne s'opposent plus mais se complètent, un processus d'humanisation qui intègre l'époque que Victor Hugo comme un sort suggérant la transcendance que tout être humain porte en lui et qui connaît les erreurs, les trahisons dont on revient brisé.

Ce processus d'humanisation est en train de changer de paradigme, de se complexifier et de multiplier les bases de l'évolution, de l'intégrer de plus en plus dans la nature et de repenser ses limites. Les temps de liberté sont à nouveau possibles, l'humanité accouche d'un nouveau monde, même si, comme le disait Marlow, elle enfante comme une truie dans le sang. Ce que je détestais dans la contre-révolution qui nous a balayés des années 1970 pour s'imposer à la fin des années 1980, c'est l'asservissement, la médiocrité qui a organisé le déclin de cette liberté, en fait créé un conformisme, un académisme, laissé tous ceux qui sont derrière, intellectuels ou pas , désespéré et assoiffé sur la route. L'important aujourd'hui, c'est que cette longue marche reprenne et on la voit secouée. .

La deuxième marge, la marge « illusoire », poursuit Jean-Richard Bloch, est celle que revendique l'auteur lorsqu'il réclame « une autonomie absolue, une sorte d'indépendance totale, hautaine et illimitée » vis-à-vis de la Compagnie. Entre l'écrivain et la société doit couler le fluide dont Hugo parlait et Jean-Richard concluait : « Nous aspirons maintenant à une alliance durable et durable, à un accord civilisateur entre le Créateur et les masses... » Et le miracle s'est produit, nous l'ont vécu

Ce rêve n'existe plus... Comment expliquer ? Ce n'était pas seulement un rêve auquel nous, adolescents, avions emprunté des mots pour exprimer nos amours naissantes, nos conflits, nos découvertes, c'était des options politiques dans lesquelles des ouvriers et des universitaires qui, hors de l'attitude contemplative que nous imaginions, émergeaient en adoptant une posture mentale de vulgarisateurs qui n'ont jamais boudé les conférences aux contributions en sciences humaines pour définir la politique de la recherche en France. Et Maurice Thorez, qui s'est donné la peine de le lire, a tonné : « Le refus de financement de la recherche scientifique est un drame pour la France. Ces misérables capitalistes se vengeaient déjà de ceux qui n'avaient pas collaboré comme eux et avaient déjà écarté Joliot de la direction du Commissariat à l'énergie atomique pour avoir mené la grande lutte pour la paix à l'échelle internationale.

Hier, j'ai vu l'ouverture du Congrès du Parti communiste français et le début des débats, limités internationalement aux Kurdes et aux Iraniens, car ces gens-là ne dérangent pas l'OTAN, ni la Russie, ni la Chine, la Grèce de Syriza, pas même un salut à Cuba, de là dans cette vue la messe était dite, pas le moindre changement à l'horizon... Le grand mouvement historique de changement a été traduit par Piquet dans le jargon de l'Anthropocène. J'ai entendu "Laissez-nous tranquilles" de Fabien Roussel ! si vous n'êtes pas affilié au parti, ne vous mêlez pas de nos affaires, sinon, si vous voulez être entendu, rejoignez, participez à nos débats. Quant à la méthode, vous avez raison, et ces bonnes personnes sont probablement les meilleures. Mais leur vision du monde n'est plus la mienne, on ne voit plus la même planète, la même histoire, et je n'ai plus le pouvoir d'agir pour la rendre différente.

Pourquoi ont-ils été abandonnés ? Quand on se retrouve avec l'épopée, c'est bien là et on n'a pas de mots pour le dire, cette magie qui pousse au changement nécessaire et qui s'appelle la révolution... Ce "liquide" qu'Hugo en excès a son tonnerre, parlant chez nous est devenu le clientélisme, le conformisme, les listes de sympathisants, l'esprit restera captivé et le regard perdu de ceux qui sont menés à la guerre, comme à l'abattoir, nous hantera encore plus longtemps... Comment se fait-il que les politiciens de mon pays, à cette déclaration de Lavrov, qui n'est certes plus communiste, mais dit ceci au nom de la majorité de l'humanité :Des pourparlers de paix en Ukraine ne sont possibles que s'ils visent à instaurer un "nouvel ordre mondial" sans domination américaine, a estimé le ministre russe des Affaires étrangères, vendredi 7 avril 2023, lors d'un déplacement en Turquie.Ce chemin n'a pas eu de réponse et le regard des pauvres sur le but de la mort auquel ils se consacrent nous hantera longtemps...

Les intellectuels ou les artistes qui transforment les politiciens en clients alors que l'époque appelle de nouveaux sorciers, chamans pour relier l'espace et le temps dans lesquels l'humanité plonge pour prévenir la victime de petites gens aux espoirs trahis qui réveillent les esprits rebelles... Aucun politicien ne faisant le lien, comme Maurice Thorez alors, doit beaucoup aimer la pièce, ressentir le besoin comme lui, et cela demande une compréhension large du rôle du leader, une vision historique nationale et internationale. Tout cela, j'ai appris à le connaître, certains d'entre vous aussi, et j'ai l'occasion de le revivre et j'attends qu'il renaît comme politique, les chemins de la liberté par lesquels la France se reconnaîtra.

En attendant, je voulais partager avec vous cette fresque de notre grand Victor Hugo car je dois encore vous respecter puisque je ne peux plus rien faire pour vous.

UE

Pourquoi faites-vous des prêtres ?
Quand en avez-vous avec vous ?
Les guides spirituels des êtres
Portez une marque sombre et élégante.
Nous naissons tous comme nous sommes.
Dieu consacre les gens avec ses mains
dans l'obscurité des berceaux ;
Ton terrible doigt invisible
la Bible écrite sous ton crâne
arbres, montagnes et eau.

Ces hommes sont les poètes ;
Ceux dont l'aile monte et descend;
Toutes les bouches inquiètes
Laissez ouvert le verbe tremblant ;
Les Virgiles, Isaïe;
Toutes les âmes sont entrées
des grands brouillards du destin;
Tous ceux pour qui Dieu est centré;
Tous les yeux où la lumière entre
Toutes les arêtes d'où sort le rayon.

Ce sont eux que Dieu attend de bon augure
À propos d'Horebs et de Tabors ;
Ceux qui font face au terrible gouffre
il se rétrécit davantage sur ses bords ;
Celui qui sent la pierre vit ;
ceux qui sont intoxiqués par le puissant Pan ;
Ceux qui ont tous réfléchi à l'avance
Les nuages, ces solitudes
où passer dans mille décors
Les groupes sonores du vent.

Ce sont les artistes stricts
que l'aube attire de son blanc,
savants, tristes inventeurs,
Les faiseurs d'ombres, les chercheurs,
Qui attrape dans le noir
faits, nombres, algèbres,
Le nombre où tout est inclus
Le doute où nos calculs succombent
Et toutes les pièces noires qui tombent
Du grand fronton de l'inconnu !

Ce sont les têtes fécondées.
Pour ceux qui grimpent et grandissent pas à pas
La mer enchevêtrée d'idées
Flux que la foule ne voit pas
mer de tous les infinis pleine,
Que Dieu me suive, que la nuit apporte
qui remplit les gens de lumière
jette l'écume amère sur les rochers,
Et laver les pieds nus d'Homer
Avec un flot d'éternité !

Le poète s'appuie contre l'arc.
David chante et voit Dieu de près ;
Hésiode médite et marche
Grand Prêtre Sauvage de la Forêt,
Moïse, créature gigantesque,
Il étend ses mains sur la nature ;
Manès parle à l'abîme puni,
J'ai entendu d'innombrables étoiles...
Génie! Ô diadème d'ombre !
Pontificat Infini !

l'un à Patmos, l'autre à Tyrane ;
D'autres crient : Bonjour ! Matin !
Autre au nom de Diane
dans les rêves de l'humanité;
l'un mortel, l'autre indulgent ;
Eschyle, devant qui frémit Dodone,
Milton, chanteur de Whitehall,
Toi, vieux Shakespeare, âme éternelle ;
Oh personnages, leurs élèves
C'est la tasse de l'idéal !

(Video) C'est quoi la démocratie liquide ? - Jérémy Collot

avec sa sublime spirale,
Archimède à son sommet
J'ouvrirais à nouveau l'abîme
Si jamais Dieu vous a fermé;
Euclide est responsable des lois;
Copernic a l'air confus
Dans les grands cieux aux mers pareilles,
abîme où naviguent des navires sans étrave,
Faites tourner toutes ces roues sombres
dont les axes sont des soleils.

Thalès, puis Pythagore ;
Et l'homme, parmi ses défauts,
comme l'étincelle dans l'herbe,
Regardez passer ces grands explorateurs.
Aristophane se moque des sages ;
Lucrèce pour traverser les siècles,
Créer un poème dont l'œil brille,
Et donner ce monstre sonore
Toutes les ailes de l'aube
Toutes les griffes de la nuit.

Rituels profonds de la nature !
Certains s'en sont inspirés
Huile pour l'aventure bizarre
Montagnes noires et forêts sacrées ;
Ils vont vers la sombre Thébaïde,
Et là, pâle parmi les décombres,
Ils appellent le tigre en fuite,
la hyène rampant sur son ventre,
La mer, la montagne et la grotte,
Sous son redoutable sacerdoce !
(…)

Orphée penché sur le monde ;
L'éblouissant est aveuglé ;
la création est profonde
et monstrueux autour de lui ;
Les rochers, ce brutal Hercule,
Fort pas de crépuscule
L'ouragan, calamité inconnue ;
La mer qui crie au combat
Les tremblements et la vague ébouriffée
Il serre sa poitrine nue.

Baruch souffre
Il a dit : "Frère ! vos os sont meurtris;
Ta vertu se glisse dans nos murs
La terrible chaîne du mépris ;
Mais compte sur le salut
Mets ton espoir en Dieu
Et cette nuit du destin
Demain si tu savais croire
Tu monteras dans la gloire
Comme l'étoile du matin !

Deux pindars montent à l'âme
Ne boumez pas deux Pélions ;
Daniel chante en construction
Et fait sortir Dieu des lions.
Tacite sculpte la honte ;
Perse, Archiloque et Jérémie
Vous avez le même éclat dans vos yeux;
Parce que le crime attire votre chemin
Les chiens amers de la satire
Et le grand tonnerre du ciel.

Et voici les prêtres du rire,
Scarron, dorgebunden,
Ésope, déchiré par le fouet,
Cervantès enchaîné, Molière pleure !
désespoir et espoir !
Entre Démocrite et Térence
Rabelais que personne ne comprenait ;
bercer Adam pour qu'il s'endorme
et ton énorme rire
C'est un des abîmes de l'esprit !

Et Plaute, à qui parlent les boucs,
L'Arioste chante Médor,
Catulle, Horace, dont les lèvres
Apportez les abeilles dorées ;
als oder duplo Dioscurus,
Anacréonte sur Epicure
Bion, envahi par le jour,
musc dans lequel brûle l'Etna,
Ce sont les prêtres de la joie !
Ce sont les prêtres de l'amour !

Gluck et Beethoven se sentent bien
sous l'ange où Jacob combat ;
Mozart sourit et Pergolesi
Chuchotez ce grand mot : Stabat !
Ou le cerveau noir de Piranesi
C'est un four ouvert
où l'arche et le ciel se mêlent,
L'échelle, la tour, le pilier;
Où il pousse, monte, gonfle et bouillonne
L'immense Babylone !

L'envie de leurs ombres se moque.
Ces demi-dieux signent leurs noms,
Bramante pas Vatican,
Phidias am Parthenon;
A propos de Jésus dans sa crèche blanche,
L'altier Buonarotti se penche
Comme un magicien et comme un ancêtre,
Et dans tes mains, ô Michel-Ange,
Le garçon devient un fantôme et la couche
C'est plus sombre que le linceul !

Chacun d'eux écrit un chapitre.
effectuer un rituel universel;
Certains sculptent la sainte chaire,
Les autres dorent le missel ;
Chacun fait son verset du Psaume ;
Lysippe debout dans Itome,
Il écrit ses vers en marbre gai,
Rembrandt à la paupière de feu,
Sur toile, Primatice sur pierre,
Job sur fumier, Dante sur bronze.

Et tous ces vers ensemble
Chantez pour être et élevez-vous vers Dieu;
L'un adore et brille, l'autre frissonne ;
Ce sont tous des griffons de feu ;
Tous sont le cri de l'abîme,
L'appel d'en bas, la voix d'en haut
L'émotion de notre fragment,
L'hymne instinctif ou volontaire,
L'explication de l'énigme.
Et l'ouverture du tombeau !

Pour nous qui ne vivons qu'une heure
montrer les profondeurs
et misère intérieure
Ciel, à côté de ta grandeur !
L'homme, esprit captif, les écoute,
Alors que dans ton cerveau le doute
bête aveugle aux lumières d'en haut,
Pour y amener l'âme indignée
Accrochez votre toile d'araignée
Sur le crâne, plafond du donjon.

Ils réconfortent, ils aiment, ils pleurent,
Et reliant l'idée aux sens,
De ceux qui restent à ceux qui meurent
Les grains de cendres aux grains d'encens,
mélanger le sable avec les pyramides,
mouillez-le en même temps,
Rappelez-vous que tout s'enfuit
l'autre son premier éclat,
l'oeil de l'étoile dans la lumière,
Et l'oeil du monstre dans la nuit !

Du

Oui, Socrate est prêtre !
Oui, Caton est prêtre !
Comme Juvénal fuit la Rome ingrate,
Aucun sceptre ne vaut son bâton ;
Ce sont des prêtres, les Tyrteas,
Solons aux lois respectées,
Platon et Raphaël !
Fronts des inspirés, des têtes, des juges !
Plus léger que les mitres
Pas d'auréole pour Natal !

Vois, enfant de la nature,
Présentez-vous pour votre flambeau
visages de pure lumière,
De vraies larves, des fantômes de beauté ;
Le secret en Grèce, en Chaldée,
Penseurs, imprimez l'idée sur votre front
et le hiéroglyphe de ses murs;
Et l'Inde et l'Egypte
Dans l'obscurité de tes cryptes
Plongez dans les porches sombres !

(Video) MACRON II, UN AN DÉJÀ : IRA-T-IL JUSQU'AU BOUT DE SON MANDAT ?

Quand les cigognes du Caystre
Envolez-vous sur le souffle des après-midi;
Quand la lune semble sombre
Derrière les grands dômes noirs ;
Quand le bec repose sur les flots ;
Quand la tempête, l'horreur, la pluie
tordu par les brises d'hiver,
se propager avec des huées
Toutes les larmes des nuages
surtout les sanglots de la mer ;

Quand les vents jouent dans les tombes
avec les os des rois morts;
Avec une grammaire élevée, il tremble
ses cheveux de parfums;
quand dans notre deuil et dans nos célébrations
Toutes les cloches d'orage
faites sonner l'ultime clocher ;
Quand l'aube déploie ses opales,
C'est pour ces pâles observateurs.
Basé sur l'horreur éternelle!

Tu sais à quoi ressemble un après-midi tranquille
Pensez aux morts qui sont morts ;
Et ce que la paume préfère,
Du vainqueur ou du martyr ;
entendre ce qu'il chuchote
le voile, la gerbe, l'armure,
Qu'est-ce que ça dit, dans le mois chanceux
de longues journées et des fleurs épanouies,
la bouche de rose
Dans l'immense oreille du ciel.

Les vents, les vagues, les cris sauvages,
Le bleu, l'horreur du bois jauni,
sont les bonnes boissons
De ceux qui ont soif d'infini ;
Vous ajoutez, rêveurs stricts,
tous les secrets de ton âme
Tout est important pour vos sens;
Ils sont enivrés par l'étendue ;
L'ombre est une coupure tendue
Où boivent ces passants louches ?

Comment est ce messie !
Oh! Comme ils pensent qu'ils sont effrayants !
dans l'épaisse obscurité
Quelle foule de téléspectateurs !
Oh! Quels esprits étourdis !
poètes, apôtres, prophètes,
méditer, parler, écrire,
Sous des linceuls, sous des voiles,
Les plis des vêtements pleins d'étoiles
Barbes dans le Golfe du Vent !

ils savent ce qu'ils font
Ces acteurs dramatiques profonds?
Connaissez-vous votre propre problème ?
Ils sont. savez-vous ce qu'ils sont
Ils sortent du grand dressing
où se vêtir de matière,
Parfois, l'ange venait lui-même.
Sérieux, triste, heureux, bizarre,
Les tons ne sont-ils pas sombres ?
Par un enfant prodige inconnu ?

La joie ou la douleur les déguisent ;
ils projettent confus,
au-delà de la terre pâle,
leurs ombres au firmament ;
Ses gestes étonnent l'abîme ;
Alors que pour les hommes, petite quantité,
Ils parlent le langage humain
dans des profondeurs inconnues,
Ils causent l'ombre ou l'aube
A chaque fois ils lèvent la main.

Ils ont leur part; ils ont leur forme ;
Ils vont habillés en humanité
jouer une grande comédie
de l'homme et de l'éternité ;
Ils tiennent le flambeau ou le calice ;
On tremblerait si dans votre groupe,
Nous troupeau était pénétrant!
Les étoiles dorées et la nuit noire.
Tu poses des questions dans l'ombre
Il y aura de grands joueurs.

4

Oh! Ce qu'ils font, c'est le travail d'August.
Ces acteurs sont les héros !
Ils sont les vrais, les saints, les justes,
Apparaissant dans nos bars.
On sent, dans la nuit mortelle,
La cage en même temps que l'aile ;
Vous nous faites attendre un peu;
Ils sont légers et nourrissants;
nourrir les coeurs
Ils s'effondrent aux âmes de Dieu!

Avant notre race asservie
Le ciel est silencieux et rien ne sort.
Est-ce le rideau de la vie ?
Est-ce le voile de la mort ?
Obscurité! l'âme s'élève en vain
L'inconnu est silencieux
Et l'homme qui se sent banni
Il ne sait pas s'il a peur ou s'il aime
Cette vivacité suprême
mystère et infini.

Ils parlent de ce secret !
Ils questionnent l'éternel
Ils appellent le solitaire
Ils s'élèvent, touchent le ciel,
Dis : es-tu là ? dans la tombe
voler comme une colombe
Offrir la branche qu'il possède,
Et ta voix est grave, humble ou tendre,
Et parfois nous pensons que nous écoutons
Les pas lourds de quelqu'un qui s'approche.

v

Nous sommes vivants, nous sommes à la porte
De la mort, abîme sans bornes,
Nu, tremblant, entré dans la chair
Du frisson de la génialité;
Nos morts sont dans ce déluge ;
Nous entendons une foule confuse
dont le vent souffle le flambeau,
sans voile ni rame pour voir,
Le bruit que font ces ondes d'âme
Sous la falaise du tombeau.

Nous regardons la mousse noire,
L'aspect terrible, le fond brunâtre ;
On voit la nuit, le brouillard,
La vague de la tombe infinie ;
Comme le pinceau d'un oiseau marin
La haute berge, où elle gronde et pleure
L'océan plein de Jéhovah,
Parfois blanc et surélevé
Sur le mur de l'abîme
Un ange apparaît et s'en va.

parfois une plume tombe
De l'aile où l'ange se balançait ;
retourneras-tu dans la tombe
Quel est son problème? Nous ne savons pas
Se mélange-t-il à notre boue ?
Et comment appelait cet archange ?
Je dis NON? a dit oui?
Et la foule cherche à la hâte
sous la plume manquante,
Lève-toi, l'Archange impuissant !

Alors après qu'ils se soient enfuis comme dans un rêve
Beaucoup de coeurs morts, beaucoup d'yeux fermés
Après avoir vu la côte
Des vagues, des vagues, des vagues défilent
Dans une grotte fatidique
Sous un doigt de feu indiquant
Nous avons trouvé un homme surhumain
Tracer des lettres de feu
dans un livre plein de fumée
Plume d'ange à la main !

(Video) Inflation : la mondialisation s'autodétruit - Politique & Eco n°386 avec Romain Kroës

rêver, calculer, soupirer,
Son poing fort sous son menton ;
Et l'homme dit : Je suis Shakespeare.
Et l'homme dit : je suis Newton.
L'homme dit : Je suis Ptolémée ;
Et dans ta grande main fermée
Tenez l'Orbe de nuit.
L'homme dit : Je suis Zarathoustra ;
et ton front porte une étoile
Et sous sa tête un ciel bleu !

VI

Oui, grâce aux penseurs, ces sages,
Pour les fous qui disent : je vois !
les ténèbres sont des visages
Le silence est plein de voix !
L'homme comme l'âme bat en Dieu,
Et courir, pour ainsi dire
En progrès audacieux;
Le muet refuse de se taire ;
Tout brille; l'obscurité de la terre
Il brille dans le blanc du ciel.

Vous tirez depuis la créature.
Dieu par l'esprit et le scalpel ;
Le grand occulte de la nature
Il sort de la grotte à votre appel ;
Dans ta voix l'ombre symbolique
Parle, le secret s'explique,
La nuit est pleine d'yeux de lynx ;
A repoussé le problème
ouvrir l'obscurité elle-même,
Et l'énigme met à nu le Sphinx.

Oui, grâce à ces hommes suprêmes,
Grâce à ces poètes vainqueurs
Construire des autels poétiques
et prends les cœurs pour des pierres,
comme un fleuve de l'âme commune,
Du pilon blanc à la rune dure,
Du brahmane au romain flamboyant,
De hiérophante à druide,
Une sorte de dieu liquide
Il coule dans les veines de l'humanité.

VII

Le cromlech noir éparpillé dans l'herbe,
est sur une montagne silencieuse;
L'archipel est assis sur des eaux glorieuses;
Les Pléiades sont dans le ciel ;
La montagne! bonjour la mer! voûte tranquille !
L'herbe, la mouette, l'âme humaine,
Que l'hiver soit morne ou hanté,
points d'interrogation, voyous noirs,
Ces trois phrases écrites dans l'ombre
Des trois côtés de la nuit.

- Ah, vieux Cromlech de Bretagne,
qu'on esquive comme un écueil,
Qu'est-ce que tu écris sur la montagne ?
- Nuit ! répond le Cromlech pensif.
– archipel, où la vague fume,
Quel mot jetez-vous dans le brouillard ?
- Mort! dit la pierre à l'Alchion.
– Pléiades qui percent nos voiles,
Que disent vos stars ?
- Dieu ! dit la constellation.

Oui, ô témoins de l'espace noir,
Le même mot en trois langues !
Tout ce qui s'obscurcit, vit, périt,
Il se détache et meurt, il tombe là-haut.
Nous courons tous la même course.
Être un abîme, c'est être une source.
la crêpe de la nuit de deuil,
la pierre de la tombe sombre,
Le rayon de l'étoile pure.
Ce sont les paupières du même œil !

L'unité demeure, l'aspect change ;
Pour picorer le fruit vermeil,
Les oiseaux volent orange
et des comètes au soleil ;
Tout est atome et tout est étoile ;
Les ours de paille, humble pilier,
L'oreille d'où naissent les villes ;
La Paruline à tête blonde
Un monde boit dans une goutte d'eau...
Immensité! Immensité!

Seul sur ta plate-forme la nuit
Herschell trace l'essence centrale
A travers l'énorme objectif
cristallin de l'œil sidéral;
Il voit Dieu là-haut dans les mondes
Pendant ce temps, les hydres profondes
analyser les combats de monstres,
L'impressionnant microscope
Empli de la terreur de l'insondable,
Voir l'infini d'en bas !

VII

Dieu, triple feu, triple harmonie,
l'amour, le pouvoir, la volonté,
pomme géante de l'insomnie,
d'éclat et de bonté,
vu dans toute l'épaisseur noire,
Montrez vos trois visages de gloire
A l'âme, à l'être, au firmament,
des yeux et des bouches incroyables,
Remplissez les profondeurs sauvages
D'un immense étonnement.

Tous ces chemins, celui qui prétend
L'autre qui voulait ou considérait
Laisse la foudre frapper ton âme
Voici l'oeil de Jéhovah;
Sur son trône son esprit rêve ;
Une lumière qui plonge d'en haut
Cela vient du ciel au-dessus des montagnes
et de Dieu sur l'homme souffrant,
Il est lié au triangle de l'abîme
Solomons Karbunkel.

IX

Tu parles avec solitude
Et la solitude comprend;
Tu parles à la foule
et fais écumer ce torrent;
Ils feront vibrer les bâtiments ;
inciter les victimes
et les temps incassables;
Ils ont des ténèbres en eux, à la muse,
battement de coeur confus
De tous les êtres à la fois.

Comment une ville est-elle créée ? Secret!
parfois du bruit
C'est disparu ; toute la terre
Cela ressemble à un avion nocturne;
Toute luminosité est assombrie ;
Pas de verbe, pas de pensée
Rien à l'ombre et rien dans le ciel
Aucun œil n'ouvre ses paupières...
Le pâle désert est plein de pierres
Ézéchiel ! Ézéchiel !

(Video) A Taste of Tal'Dorei | Critical Role | Campaign 3, Episode 25

Mais un vent souffle des cieux infinis,
rugissant comme de grandes eaux,
et respire ces pierres sombres
Et de ces pierres des os ont été faits;
Ces ossements tremblent, s'entassent ;
Et le vent souffle et souffle encore
Dans ce tas triste et troublé,
Et de ces os il fait des hommes
Et nous nous levons et nous sommes
Et ce vent, c'est la liberté !

Ceci termine la création
Du grand rien, d'où naît le grand tout.
Le Dieu pensif dit : Je suis très heureux
Ne mentez pas.
Rien ne dit : j'ai souffert ;
La douleur dit : je suis la France !
Ô vision puissante !
Ainsi tombe le linceul noir ;
Le désert devient un ossuaire
Et l'ossuaire de la nation.

X

Tout est mort, terreur, guerre ;
L'homme de l'ombre est obscurci ;
ouragan à travers le pays
Courez comme un gamin stupide.
Il casse les feuilles en hiver,
Les éclairs sur les cimes, les vagues sur les plages,
frapper la foudre;
Car c'est l'ouragan qui règne
Toute cette grotte étrange
ce que nous appelons la création.

L'ouragan qui écrase et tourmente
Nourris, monstre grandissant,
De toute cette nature dure
Un hideux et menaçant;
La lave enflammée étanche votre soif ;
De Quito, cratère blanc
Entouré d'un glaçon éternel,
A Hekla, montagne, gouffre et prison,
Fin de l'euter polaire
Qu'il s'occupe de ce gamin noir !

L'ouragan est une force aveugle
le grand agitateur de linceul ;
rugir, hurler, siffler, rugir,
Être toute Hydra elle-même ;
Ce qui veut éclore dépérit ;
Il dit au printemps, à l'aube,
Pour la paix, pour l'amour : va-t'en !
Il est la colère et la foudre ; Il s'appelle
barbarie et crime pour l'homme,
Nuit au ciel, à dieu satan.

C'est le souffle de la matière
De toutes les peurs de la nature;
L'esprit, ouragan de lumière,
Il le suit, l'attrape, le serre dans ses bras ;
L'esprit ici, coupé, dispersé
Le commencement pour le commencement;
Il riposte et crie : Allons-y !
le chaos par les harmonies,
éléments de génie,
Par les aigles d'Achille !

Elles sont là, hautes de cent coudées,
Christ en haut, Homère au milieu,
Tous des combattants d'idées,
Tous les gladiateurs de Dieu ;
Chaque fois qu'il balance son épée
Une forme de mal surgit
Comme un forçat dans ton jardin
Dieu, dans toute sa phalange,
Fait référence à un grand athlète.
Du haut du Fléau.

relève-toi ! apprivoiser dans votre région
Les liquides, sandfish noir !
Viens Franklin ! Voici le tonnerre.
Le flot rugit ; Sortez Fulton !
Rousseau! Accrochez-vous à la haine.
L'esclavage ébranle sa chaîne ;
Ô Voltaire ! hilf dem Paria !
La grève continue, Tyburn brûle,
Le redoutable chien de Montfaucon aboie,
Des gens meurent... - Lève-toi, Beccaria !

Il n'y a rien que l'homme n'essaiera pas.
Lightning a peur de cet attrape-oiseaux.
Dans la plaie lancinante
Il a dit : calmez-vous ! pour la douleur
Votre patio pourrait être un piano à queue ;
Où que votre étudiant arrive,
L'âme a des pieds de plomb ;
L'étoile dans sa solitude
regarder avec inquiétude
Blanchir la voile de Colomb.

Proche des nageurs artistiques scientifiques,
les yeux sur le double horizon ;
la poésie est un pilote ;
Orphée accompagne Jason.
Un jour un bateau perdu
Vivre tellement en heures supplémentaires
Un oiseau dans les airs
Une branche solitaire dans l'eau;
Alors Gamma a appelé : La terre !
Et Camões cria : Ciel !

C'est ainsi que les succès s'accumulent.
Les penseurs sont des inventeurs.
parle, dis ce que tu es
Forces, ondes, aimants, moteurs !
Tout s'étonne dans l'abîme,
L'ombre pour nous voir au sommet
Les monstres, on les défie
Dans les grottes émerveillées,
Les perles à deviner
Et trouvez des mondes !

Dans l'ombre puissante du Caucase,
rêve depuis des siècles
Poussé par des hommes extatiques,
L'humanité progresse ;
Il parcourt la terre; ça arrive,
Il marche dans l'espace la nuit,
Pas infini, pas limité,
dans le bleu, dans la vague déchaînée,
A la lumière de Prométhée
Le livreur enchaîné !

XI

Oh! Vous êtes les seuls papes
penseurs, combattants de grands espoirs,
dompteur d'hippogriffes sauvages,
Chevalier du Pégase Noir !
âmes complètement nues devant Dieu,
voir des choses inconnues
Vous connaissez la religion !
Quand ton esprit veut se réfugier dans l'ombre
Le nuage aux fesses innombrables
Il lui dit : Me voici, Légion !

Et quand tu sors du pétrin
Solennel, révélateur !
quand je me tourne vers la foule pâle
descendre des hauteurs
Peuple vaincu par le joug divin,
Mélangé à la montagne
où surgissent tes chansons et nos souhaits,
ta tête bien tête d'aube,
Ô géants ! Avez-vous encore
De vos rayons dans vos cheveux !

Tout à découvrir !
Entrez dans le nuage d'orage !
Et ramène l'herbe verte
et ramène au sable brûlant,
ramène quel que soit l'abîme,
En enfer qui opprime satan
Dans le Tartare où Ixion saigne,
Aux bons cœurs, aux mauvaises âmes
A tout ce qui rit, mord ou chante,
La grande bénédiction !

(Video) NICOLE NOTAT, COMMENT LA CFDT EST-ELLE DEVENUE « RÉFORMISTE » ?

Oh! à la fois aigles, âmes,
fantômes, oiseaux, vols, raisons,
Pour prendre les flammes dans ses griffes
connaître les horizons
à travers les ombres et les tempêtes,
avoir sur la tête
Mondes et Soleils, ci-dessous
l'Inde, l'Égypte, la Grèce et la Judée,
De la montagne et de l'idée
S'en aller! S'en aller!

N'est-ce pas indescriptible ?
sentir l'immensité
Pour éclaircir ce que nous pensions être une fable
Quand nous trouvons la vérité
Pour voir le fond du grand cratère
sentir le secret en toi
Entrez dans toutes les émotions sombres
Pour aller vers les étoiles, étincelle
Et dites-vous : je suis l'aile !
Et dites-vous : j'ai le bleu !

Viens, prêtre ! Allez les génies !
À la recherche de la touche humaine, allez,
Dans les plus hautes symphonies
Grands canyons d'étoiles!
En attendant l'heure d'or
l'extase de la sainte mort,
Loin de nous, troupeaux agités,
Loin des lois que nous faisons
Allez expérimenter, vivez sublime
Le ciel disparaît !

FAQs

Quel est l'enjeu de la liberté ? ›

Grâce à cette liberté, les enfants acquièrent le droit de participer à la vie publique et politique de leur société. Cette liberté constitue un réel enjeu pour le bien-être des enfants et des sociétés.

C'est quoi la liberté ? ›

Définition de la liberté

La liberté est l'état d'une personne ou d'un peuple qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou par une puissance étrangère.

Quelle est la définition de la liberté en philosophie ? ›

(Général) État de non contrainte, pouvoir d'agir sans contraintes. (Général) Pouvoir d'agir sans contraintes étrangères ou extérieures. (Métaphysique) Pouvoir propre à l'homme d'être cause première de ses actes et de choisir entre bien et mal.

Qu'est-ce que la liberté selon Socrate ? ›

« La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre ».

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Author: Francesca Jacobs Ret

Last Updated: 22/09/2023

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Job: Technology Architect

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